Jour 1: L’identification: Notre état naturel

Nous avons l’habitude d’appeler chacune de nos impulsions «je». Cette tendance à nous identifier à nos fonctions – à leur donner littéralement notre entière identité – limite notre capacité à les observer, parce que nous ne pouvons pas voir quelque chose dans lequel nous sommes si entièrement absorbés. La première étape de l’étude de l’identification consiste à apprendre à reconnaître quand nous sommes dans cet état et à créer un moment de séparation en nous souvenant de nous-mêmes. Sans cette reconnaissance, nous restons en permanence piégés dans des réactions mécaniques, prenant nos pensées et nos émotions pour nous-mêmes plutôt que pour de simples états passagers. Nous terminerons cette première session en présentant l’exercice du regard, une méthode pratique conçue pour mettre en évidence l’identification et créer l’espace intérieur nécessaire pour la dissoudre. Les participants rejoindront une plateforme de travail en équipe dédiée où ils pourront partager leurs observations et recevoir des messages qui leur rappelleront l’exercice tout au long de la journée.

Nous explorerons la manière dont l’identification est présentée dans le christianisme ésotérique, en particulier dans la Tentation d’Adam et Ève. Lorsque le serpent offre à Ève le fruit tentant de la connaissance, elle ne voit pas qu’il est offert par un serpent, représentant un ensemble de «Je» de ses fonctions. Au contraire, elle pense qu’il s’agit de son propre choix, de sa propre idée issue de l’ensemble de son être, de son propre «Je». Ce mythe illustre le principe d’identification: l’incapacité à faire la distinction entre nos impulsions passagères et notre véritable soi.

Annonciation, détail de Marie | Fra Angelico | 1425 – 1426 C.E.

Jour 3: La non-identification

Nous commencerons notre dernière session en partageant les observations tirées de l’exercice du regard, avec l’élément physique supplémentaire introduit lors de la session précédente. La plupart des participants remarqueront qu’il est difficile d’ancrer nos efforts dans notre respiration, mais que cela crée une base stable pour prolonger le souvenir de soi. Ce type d’effort requiert beaucoup de nos ressources intérieures. Nous ne pouvons pas maintenir cet effort interne tout en étant engagés dans des tâches exigeantes sur le plan extérieur. Nous envisagerons donc d’autres moyens d’introduire la même séparation cohérente dans les parties les plus actives de notre journée – au cours de conversations, de scénarios de travail stressants ou de moments qui exigent une concentration intellectuelle.

Nous conclurons cet atelier de trois jours par une présentation générale de notre enseignement. La conséquence de la tentation d’Adam et Ève est la perte du jardin d’Éden et l’obligation de cultiver la terre pour gagner leur pain quotidien. C’est la base de la structure de notre enseignement, appelé L’Ancienne Nouvelle Méthode, où douze labeurs symboliques de travail interne sont assignés, un par mois. Grâce à ces pratiques mensuelles, les praticiens développent la capacité de participer pleinement à la vie sans perdre si facilement le sens du soi ; de se libérer de l’identification par le travail conscient.